LE CHAT BEAUTÉ

Édition à compte d’auteur, octobre 2012

 

Un petit diable doublé d’un ange… telle fut Mélusine, la divine chatte qui a enchanté ma vie pendant une trop courte année. Il fallait que je rende un hommage riant à ce petit être merveilleux qui respirait la joie de vivre.

Sûrement Mélusine a-t-elle rejoint le paradis des chats, où elle joue avec Ondine, Maïs, Bambou, Félicie et Clio pour l’éternité…

 

 

Extraits

 

            Il y avait une brèche, large, visible, béante, dans mon cœur, et Mélusine s’y engouffra comme un vent de printemps…

            Je m’en fus la chercher loin de chez moi. J’avais imaginé qu’elle tomberait du ciel dans mes bras et rien n’était venu. Alors je fis mon choix sur un écran d’ordinateur. Pourquoi elle… ?

            Je l’ai aimée dès qu’elle fut dans la voiture avec moi : elle devint mon chat par le seul fait de notre décision : « Oui, nous la prenons ». Instantanément fallait-il que je la console de la séparation d’avec sa mère, et que sur-le-champ je devienne sa nouvelle maman !

            Quand je l’ai posée sur le sol, dans ma maison, j’ai pensé que jamais elle ne se hisserait dans mon cœur là où se lovait ma douce Ondine, disparue six mois plus tôt.

            Mais c’était mal la connaître : tendre entre toutes, elle y entra, comme dans du beurre par un jour de canicule…

 

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            « Lulu » a cinq mois aujourd’hui.

            C’est une petite chatte remuante en diable. Elle chavire toute la maison, jette les tapis en bas des escaliers, les napperons par terre, troue les nappes en dentelle, gratte le moindre carré de terreau à sa portée, grimpe dans le réfrigérateur aussitôt la porte ouverte, se hisse et se glisse sur mes genoux dès qu’elle rentre fourbue du jardin dont elle raffole. Là, elle redevient la plus câline des bêtes, étend une patte pour toucher mon visage et ronronne à tout rompre, d’un contentement et d’un bonheur qui ne font aucun doute.

            Une petite tache beige a surgi à gauche de son nez poudré, un grain de beauté, une mouche, une touche gavroche qui sied parfaitement à son tempérament déluré.

            Mélusine est la joie de vivre absolue.

            Mélusine sourit tout le temps.

            Qu’elle est heureuse !

 

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J’ai quitté ce matin mes deux chats enlacés,

ventre contre ventre,

embrassés dans une tendresse infinie.